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13 mars 2006

À qui de droit ...

Balzac disait que le fou et l’écrivain sont des hommes qui voient un abîme et, y tombent …

C’est le thème du premier film de Benett Miller. Je suis peut être stupide mais contrairement à la plupart de la critiques, j’estime que le tourbillon et la grandeur littéraire qui a plongé (ou que le mythe à voulu faire plonger) Capote vers les parties les plus sombres de son être (le meurtre devient une métaphore de la destruction de l’écrivain) jusqu’ au douloureux accouchement de « In cold Blood » manque de grandeur. On reste spectateur. Un spectateur compatissant. Le frisson et le souffle coupé n’arrive qu’a la fin.

Il se peut que je manque de rigueur. Je préfère le Capote d’avant « De sang-froid ». Celui qui par son style frisant le génie savait baigner ses personnages dans une sensualité féroce et cruelle. C’est de la période le l’écriture de son fameux roman de non-fiction que le film est centré.

Le film reste pourtant somptueux. Des scènes simples relèvent avec justesse les paradoxes de Capote, ce mélange de sensibilité et de cruauté. Les performances de Philip Seymour Hoffman et de Catherine Keener illuminent le film. Un film qui reste pudique, touchant, vibrant.

Prémonition de la fiction. Plus de larmes sont versées sur les prières excusées que sur celles qui ne l’ont pas été… Le film se termine sur la citation de Sainte Thérèse. Je suis abasourdi par le souvenir d’un scénario qui est encore à sa première mouture dans les bas fonds de mon disque dur. Un projet datant de deux ans. Une scène datant de deux ans qui me paraît, présentement, tellement prémonitoire. Notre inconscient nous réserve toujours des surprises. Celle là me glace le sang …

Hoffman a su faire transparaître la terreur sacrée et le cœur meurtri qui  sommeillaient en l’auteur Truman Capote …

Rolling Stone

Lire la biographie de Carson McCullers, de Tennessee Williams ou de Truman Capote, c’est lire la vie d’éternels enfants terribles, de monstre sacrés, de sacrés monstres, empêtrés dans leurs contradictions, englués dans leur narcissisme d’adolescents égoïstes.

Masques

Georges-Michel Sarotte

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