Last Days
A éviter absolument !
Je suis sorti complètement ulcéré de la projection. Un film épouvantable ayant pour seul but de pervertir la jeunesse. On y fait l’éloge de la drogue, de l’homosexualité, du rock et de la paresse. Alors qu’il y a tellement de chose passionnante à faire dans la vie : gagner beaucoup d’argent, s’acheter de belle voiture, faire des voyages organisés en car pour découvrir de nouvelle culture, lire les livres de Norman Vincent Peale, …
J’étais fâché d’avoir perdu mon temps à regarder cette lamentable bêtise. Pour me remettre les idées en place je suis allé voir le très réussit « Brice de Nice ». Un film vraiment très sympathique. Je passé un très bon moment. Ensuite, je suis rentré pour regarder « La ferme Célébrités».
Vous m’avez cru ? Ah, ah, ah !!!
Last Days. Attention chef d’œuvre ! J’ai terminé mon dernier post en disant que le cinéma était avant tout un art visuel. Last Days en est un exemple parfait. Dans un sublime langage cinématographique avec des plans fixes pour figure de style on ressent le profond vide qui remplit les derniers jours de Blake double à peine déguisé de Kurt Cobain.
Gus van Sant réalisateur de génie parfois un peu inégal signe une œuvre dans la lignée de « My own private Idaho » et d’ « Elephant ». Chaque plan, chaque dialogue est riche de sens et de symbolisme. Sous une apparente simplicité rien n’est laissé au hasard dans sa mise en scène. C’est un voyage onirique d’un ange déchu. Un héros des temps modernes qui n’aspire dans la douleur du quotidien qu’à retrouver le paradis perdu. Les dés sont lancés depuis le début. Il est déjà entre deux mondes. Le monde des vivants et de leur préoccupation étriquée s’éloigne de plus en plus comme une lointaine mélodie. Cette semi-absence, violente et douce, crève l’écran par l’incroyable prestions de Michael Pitt.
Pour tous ceux qui croient que le cinéma est mort … courrez voir Last Days. Vous vous envolerez dans un savoureux spleen. Comme un whisky. Comme un roman de Virgina Woolf. Comme un vrai rock. Comme un film de Gus van Sant …