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21 mai 2005

Echoué, ai-je

… Ma défaite, je reconnais, lance la pauvre petite créature verte méga-pixcellées.

C’est un peu le sentiment que j’ai à la sortie de « Star Wars : Episode 3 ».

Génial … il y a peu de monde dans le ciné. Je me suis réveillé il y a peu. C’est la séance de 13h.

Je ne suis pas un fan inconditionnel de la saga intergalactique. J’étais déçu par les deux derniers. Je veux être optimiste !  Le célèbre générique commence. C’est la dernière fois que je découvre un épisode de la « Guerre des étoiles ». Flash back. Je me souviens de la première fois que j’ai découvert cet univers alors que je passais quelques jours chez un copain et que son  grand frère regardait les aventures de Luke Skywalker en vidéo … vous savez cette époque antique où les DVD n’existaient pas. C’était il y a très longtemps dans une lointaine galaxie où les ordinateurs étaient des  Commodore et ou les MP3 n’existaient même pas. Je suis submergé en lisant le générique par une vague de nostalgie. J’ai envie de redécouvre ces émotions intactes … mais voilà … j’ai vieilli. Malgré tous mes efforts la magie ne se produit pas. J’attendais dans ma grande naïveté trop de cet ultime opus de Star Wars.   

Les effets spéciaux sont magnifiques. Le spectacle est grandiose. Mais cela manque cruellement d’âme. Les dialogues sont plus « ras les pâquerettes » que jamais.  Les acteurs sont limité par une sur charge d’effets spéciaux.

Du Castaneda et du Joseph Campbell édulcoré à la façon McDo. Du manichéisme à outrance. Ça c’est bien. Ça c’est mal.

Les influences d’Eisenstein ou de Kurosawa qui survolaient le premier épisode ont été remplacées par une influence Nintendo et PlayStation. On a l’impression que c’est l’adaptation d’un jeu vidéo.

Et pourtant tous les éléments d’une grande tragédie sont là. Trois histoires s’entremêlent. Une guerre. Une histoire d’amour. La chute d’Anakin vers le côté obscur.

On aurait pu espérer une réflexion sur les racines du mal. Sur l’ombre qui loge en nous tous. Mais aussi sur comment meurt d’une manière subtile et invisible une démocratie. Jung aurait pu rencontrer Platon dans un banquet organisé par Maître Yoda… Il n’en est rien. Une seule chose : l’action !

Il y avait tant d’élément pour faire une grande tragédie moderne. La politique, la passion, le besoin de puissance, les paradoxes humains… tous cela baigné dans l’inéluctable force du destin.

L’incendie du Temple Jedi. Puis le retour de Yoda sur les lieux du drame. Il y avait des éléments pour faire des scènes mémorables. Sombres et belles.

Et surtout la prise de la République par George eh non par… le Chancelier qui instaure «  la sécurité et la sûreté ». Avec la phrase de Padmé « C’est ainsi que meurt les libertés : sous les applaudissements »… mais la encore aucune véritable force ne se dégage de la scène.

L’exile de Yoda aurait pu me faire venir les larmes aux yeux. Aucun Kleenex nécessaire !

Par contre une discussion entre Yoda et Anakin au écho bouddhiste sur l’attachement produit son effet sur moi … coup de poignard … je m’affaisse dans mon siège. L’étrange monsieur assis à côté de moi a un rire cynique ;-)

Le développement psychologique d’Anakin est bâclé … il devient sans aucune surprise le terrifiant Dark Vador … le côté obscur à triomphé.

Ceci dit cela reste un bon film d’action pour ado… j’attendais simplement un peu plus du réalisateur du glacial « THX 1138 ». J’avais trop d’attente… J’ai besoin d’un séminaire intensif de Maître Yoda.

Ensuite, je passe une heure à me lamenter sur la terrasse du Louis.

Que la force soit avec toi !!!

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Commentaires
P
Très Grande est ma déception de lire une réduction de ma personnalité en quelques mots "L’étrange monsieur assis à côté de moi a un rire cynique". <br /> <br /> Pourtant il est vrai que cette phrase dite par le Maître Jedi était la plus intéressante de ce film "L'attachement n'amène que jalousie".<br /> <br /> Mille dommage que Lucas se soit perdu dans sa technologie. Il en a perdu son sens du cinéma, ne sait plus diriger des acteurs, est devenu un dialoguiste prépubère et n'arrive plus à mettre en valeur ses idées qui sont pourtant toutes là, à l'écran...<br /> <br /> De rage je me suis regardé un film le soir même que l'étrange Monsieur de ce blog m'avait glissé... "The dreamers" de Bertolucci... Comme par hasard, celà parle (entre autre) du cinéma, de la nouvelle vague. Magnifique et touchant! Le genre de film qui me donne envie de partir à Paris et de faire le sprint de "Bande à part" de Godard dans le Louvre... idée lumineuse de "The dreamers". <br /> <br /> La force n'est plus, Lucas non plus
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